Témoignages d'anciens étudiants devenus notaires, liquidateurs judiciaires ou encore conseillers patrimoniaux
Olivier DAGRENAT – Promotion 2001
Notaire | Étude MICHELEZ - Paris
Quel a été votre parcours universitaire et professionnel jusqu'à ce jour ?
A l’issue d’une licence en Droit partagée entre l’Université de Nancy Lorraine et un programme Erasmus à Sheffield (UK), je me suis orienté vers une maîtrise de Droit Privé Notarial en 2000. De bons résultats lors de cette dernière année m’ont permis d’intégrer le DESS de Droit des Affaires et Fiscalité – DJCE de Nancy. Mon certificat de spécialisation de Montpellier a été obtenu avec la mention Droit Fiscal.
J’ai ensuite poursuivi ma formation universitaire par un DESS de Droit Notarial à l’Université de Paris I Sorbonne. C’est dans ce contexte que le stage effectué juste avant, dans le cadre du DJCE, a été effectué dans une étude parisienne pratiquant le droit des affaires.
Bien qu’attaché à la Lorraine, j’ai donc finalement débuté et poursuivi ma carrière à Paris en tant que collaborateur, notaire, puis notaire associé dans différentes études parisiennes.
Quelles sont les raisons qui vous ont amené à choisir votre profession et votre lieu d’exercice actuels ?
Diplômé d’une Maîtrise de Droit Privé Notarial, j’ai intégré le DJCE avec une « étiquette » de notaire, à l’instar de mes autres camarades de promotion « étiquetés » avocats ou expert-comptable puisque provenant d’une Maîtrise de Droit des Affaires ou d’un DECF. Par ailleurs, attiré par le droit des contrats, le droit immobilier et la fiscalité immobilière, il m’a paru naturel de poursuivre mon orientation professionnelle vers le diplôme de notaire.
Qu’est-ce que vous a apporté votre année d’étude au DJCE de Nancy ?
Outre la constitution de mon premier réseau professionnel, conservé depuis, cette année est une consolidation des acquis des années antérieures, une prise de recul forte sur les matières et la mise en œuvre et la mise en pratique de toutes nos connaissances. Le DJCE est un véritable « booster » de maturité à l’issue du cursus universitaire. Il permet de créer un lien immédiat et concret entre le milieu universitaire et le milieu professionnel.
Quel souvenir ou anecdote vous reste de votre année en DJCE ?
Une solidarité incroyable avec mes camarades de promotion et un responsable de DJCE (Christian Gosserez) aussi passionnant qu’idolâtré par chacun d’entre nous. Le Professeur Gosserez se plaisait à nommer le DJCE : « la Grande Ecole du Droit ».
Quel conseil donneriez-vous aux étudiants actuels et futurs du DJCE de Nancy ?
Etre fier d’intégrer cette formation, qui plus est, à Nancy. Elle a toujours figuré parmi les DJCE de grande qualité. C’est une année dense, qui demande un investissement important mais qui déjà, permet de connaître ses limites et donne le goût du travail et de l’effort.
Le DJCE permet d’ouvrir de larges horizons professionnels, quels qu’ils soient : avocats, notaires, juristes d’entreprise, experts-comptables, etc.
Presque inusable, il me sert encore aujourd’hui dans mon activité professionnelle.
Jocelyn HODEBOURG – Promotion 2012
Notaire | Office Notarial DU GUESCLIN – Paris
Quel a été votre parcours universitaire et professionnel jusqu'à ce jour ?
Je me suis orienté vers le DJCE de NANCY après une licence de Droit et Économie dans la même faculté. J’ai connu diverses expériences en cabinet d’avocats chez Fidal, Linklaters et à Luxembourg. J’ai ensuite intégré le diplôme supérieur du notariat (DSN). J’ai par ailleurs suivi un diplôme universitaire de Gestion internationale du patrimoine.
Quelles sont les raisons qui vous ont amené à choisir votre profession et votre lieu d’exercice actuels ?
En plus d’intervenir auprès de sociétés commerciales, j’éprouvais l’envie de conseiller le dirigeant d’entreprise lui-même et sa famille dans la gestion de son patrimoine privé. La ville de Paris permet un bon degré de spécialisation et un conseil orienté vers les non-résidents.
Qu’est-ce que vous a apporté votre année d’étude au DJCE de Nancy ?
L’année d’étude au DJCE NANCY a changé mon regard sur le droit. J’ai (enfin) compris que mieux vaut une tête bien faite qu’une tête bien pleine.
Quel souvenir ou anecdote vous reste de votre année en DJCE ?
Je garde le souvenir paradoxal du travail sans épuisement tant les intervenants dégageaient une énergie positive.
Quel conseil donneriez-vous aux étudiants actuels et futurs du DJCE de Nancy ?
De « faire confiance à leur intelligence » comme nous l’a appris Pierre-Jean Gaudel, notre directeur du diplôme.
Claire OMPHALIUS – Promotion 2012
Notaire | Etude Maître NARBEY – Nancy
Quel a été votre parcours universitaire et professionnel jusqu'à ce jour ?
Parcours universitaire :
Licence Droit - Langues (Anglais) - Nancy
DU Prévention et Répression de la délinquance d'affaires - Nancy
M1 Droit notarial - Nancy
M2 Droit des affaires - DJCE (certificat de spécialisation en fiscalité) - Nancy et Montpellier
M2 Droit Notarial - Nancy
DSN - Nancy
Parcours professionnel :
Depuis 05/2018 Diplômée notaire, Office notarial SCP NARBEY-BERNARD-JOUSSEAUME, Nancy (54), France
Spécialisation en droit patrimonial de la famille, droit des affaires et droit immobilier
03/2017 – 05/2018 Diplômée notaire, Office notarial SCP FRISCH, Metz (57), France
Spécialisation en droit patrimonial de la famille, droit des affaires et droit immobilier
12/2015 - 02/2017 Diplômée notaire, Office notarial CHONE ET ASSOCIES, Saint Nicolas de Port (54), France
Spécialisation en droit patrimonial de la famille, droit des affaires et droit immobilier
08/2013 - 12/2015 Notaire stagiaire (contrat de professionnalisation), Office notarial CHONE ET ASSOCIES, Saint Nicolas de Port (54), France
12/2012 - 02/2013 Stage de Master 2 Droit privé notarial (2 mois), Office notarial CHONE ET ASSOCIES, Saint Nicolas de Port (54), France
07/2012 - 08/2012 Stage de Master 2 Droit de l’entreprise et des affaires - DJCE (2 mois), Service Transmission d'entreprises , Office notarial MONASSIER, Paris, France
Evolution professionnelle : en cours d'association
Quelles sont les raisons qui vous ont amené à choisir votre profession et votre lieu d’exercice actuels ?
J'ai choisi la voie notariale pour l'approche patrimoniale et la relation de confiance développée avec chaque client, qui nous permet de l'accompagner, ainsi que les générations futures, dans chaque étape clé de sa vie (mariage, acquisition, transmission), à la manière de celle d'un médecin de famille.
Mon lieu d'exercice actuel, proche de mon lieu de résidence, me permet de conserver une bonne qualité de vie, et d'être entourée de personnes partageant les mêmes valeurs humaines.
Qu’est-ce que vous a apporté votre année d’étude au DJCE de Nancy ?
L'année d'études au DJCE est très différente des autres années universitaires car elle m'a permis d'avoir une vision pluridisciplinaire, essentielle pour le traitement global des dossiers car elle permet d'apporter un conseil personnalisé au client, tout en identifiant d'autres impacts que ceux générés à première vue, ce qui représente une véritable valeur ajoutée (acquisition d'une résidence secondaire avec proposition de transmission par exemple, sans se cantonner purement à l'acquisition envisagée par le client).
Quel souvenir ou anecdote vous reste de votre année en DJCE ?
Cette année m'a permis de rencontrer des personnes d'horizons et ambitions différents, créant une véritable synergie, particulièrement intéressante pour les cas de travail en groupes.
Le cadre de travail à Nancy ou Montpellier était également particulièrement agréable, tant au niveau des intervenants que de l'environnement (et particulièrement Montpellier....).
Quel conseil donneriez-vous aux étudiants actuels et futurs du DJCE de Nancy ?
Il me parait essentiel de pouvoir conserver les contacts créés durant l'année du DJCE et également de pouvoir contacter les anciens étudiants qui peuvent prodiguer de bons conseils ou encore fournir une opportunité d'emploi (même si je l'ai moins ressenti dans mon cas, peu d'étudiants s'orientant vers le notariat).
Il ne faut également pas passer sur les possibilités offertes de par la renommée du diplôme et réaliser le plus de stages possibles dans les différentes voies proposées, afin de vraiment pouvoir définir son futur projet de carrière.
Jérôme BERNECOLI – Promotion 2005
Notaire | SELAS CHONE SAINT NICOLAS DE PORT – Nancy
Quel a été votre parcours universitaire et professionnel jusqu'à ce jour ?
Magistère droit des affaires / université de Maastricht / dess djce / dsn / notaire associé
Je suis toujours intervenant à la faculté
Quelles sont les raisons qui vous ont amené à choisir votre profession et votre lieu d’exercice actuels ?
Au départ le hasard, ensuite la passion
Qu’est-ce que vous a apporté votre année d’étude au DJCE de Nancy ?
Beaucoup, surtout à posteriori. Ce sentiment de déjà vu au cours de l’année permet dans la vie professionnelle d’avoir des compétences transversales et une rapidité dans le traitement des dossiers.
Quel souvenir ou anecdote vous reste de votre année en DJCE ?
Une ambiance et des liens entre les membres qui durent avec certains dans le temps.
Quel conseil donneriez-vous aux étudiants actuels et futurs du DJCE de Nancy ?
Profitez de votre plus belle année d’étude. Prenez toutefois garde aux sirènes professionnelles... il est difficile de faire des choix objectifs en étant attiré par ce qui brille. Les legaltech peuvent tout bouleverser, il y a plein d’opportunités.
Pierre BRUART – Promotion 1988
Liquidateur judiciaire | Nancy
Quel a été votre parcours universitaire et professionnel jusqu'à ce jour ? Quelles sont les raisons qui vous ont amené à choisir votre profession et votre lieu d’exercice actuels ?
Après l’obtention de mon DESS en 1988, j’ai travaillé quelques mois au service juridique de Rhône Poulenc Chimie à Nancy , dans l’attente de mon départ au service militaire ( EOR à l’Ecole de Cavalerie de Saumur puis chef de peloton au 8° Hussard) ; à l'issue je me suis dirigé vers la profession de Conseil Juridique dans un cabinet strabourgeois en droit des sociétés et droit fiscal ; toutefois, au bout d’1 an, un Mandataire Judiciaire Nanceein, chez qui j’avais fait un court stage en fin de maîtrise, m’a proposé un poste de stagiaire MJ dans cette profession alors très fermée, ce que j’ai accepté . J’ai passé mon examen de Mandataire Judiciaire en 1994 et je me suis associé avec mon maître de stage au 01/01/1995 au sein d’une SCP. Celui-ci cessant ses activités en 2000, il m’a revendu ses parts et j’exerce seul depuis.
Qu’est-ce que vous a apporté votre année d’étude au DJCE de Nancy ?
Cette année m’a apporté de l’organisation dans ma capacité de travail et de la rigueur. Mais aussi un approfondissement des matières de droit des affaires aboutissant à faire de nous des spécialistes bien préparés à intégrer des postes de juriste d’entreprise ou de conseils juridiques (profession fusionnée en 1992 avec les avocats).
Quel souvenir ou anecdote vous reste de votre année en DJCE ?
La pression psychologique du directeur de l’époque, le Professeur Philippe MERLE. Doté d’une aura extraordinaire et d’une forte personnalité, il avait ce don de nous pousser dans nos retranchements et de nous contraindre à sortir le meilleur de nous même ; il a été un formidable formateur comme j’en ai peu rencontré dans ma carrière. Je me souviens de ces séances de TD, tous les 20 autour de la table en U, où il nous passait sur le grill à tour de rôle, implacable ( et sanguinaire :-)) Il nous formatait et cela m’a servi par la suite dans la gestion du stress et de situations critiques. Cette année n’a pas été seulement une formation technique théorique mais aussi une formation de futur cadre.
Quel conseil donneriez-vous aux étudiants actuels et futurs du DJCE de Nancy ?
Par les temps qui courent, de compléter soit par une autre formation juridique à l’étranger soit par une formation en gestion.
Vincent BLASZCZAK – Promotion 2018
Ancien Banquier | Nancy
Quel a été votre parcours universitaire et professionnel jusqu'à ce jour ?
J’ai tout d’abord réalisé mon cursus universitaire en Droit avec une spécialisation en droit de l’entreprise jusqu’au Master 1 (2007/08) pour ensuite m’orienter vers le Master 2 – Banque des professionnels et management d’agence à l’IUP science financière de Nancy (2008/09). J’ai exercé 8 ans en tant que chargé d’affaires professionnels et entreprises au sein de la banque Kolb.
En 2017, j’ai repris une année de formation en droit des affaires en intégrant le DJCE pour aujourd’hui exercer le métier de juriste spécialisé en droit des affaires au sein de la SELARL CALLET BERTAUD.
Quelles sont les raisons qui vous ont amené à choisir votre profession et votre lieu d’exercice actuels ?
La mission du juriste en droit des affaires est diversifiée. Le juriste doit envisager tous les aspects économiques, juridiques, fiscaux et sociaux pour dispenser ses conseils. C’est la richesse de ce raisonnement qui m’a attiré vers ce métier.
Qu’est-ce que vous a apporté votre année d’étude au DJCE de Nancy ?
Apres 8 ans d’exercice professionnel dans un secteur spécifique, le DJCE m’a permis de renouveler mes connaissances en droit des affaires et d’acquérir une légitimité professionnelle pour exercer en tant que juriste.
Quel souvenir ou anecdote vous reste de votre année en DJCE ?
Ma première expérience dans « l’enseignement » quand j’ai assisté Madame Houin Bressand dans le module techniques commerciales et financières – les opérations de crédits aux entreprises.
Quel conseil donneriez-vous aux étudiants actuels et futurs du DJCE de Nancy ?
Cette formation permet d’acquérir une base solide pour une future carrière professionnelle mais il est indispensable de poursuivre un travail personnel de recherches et de perfectionnement des connaissances.
Guillaume CHARROYER – Promotion 2014
Juriste Droit du patrimoine | REMY & PASI - Strasbourg
Quel a été votre parcours universitaire et professionnel jusqu'à ce jour ?
J’ai suivi un parcours universitaire à l’IUP Finance de Nancy qui est orienté vers le domaine bancaire.
J’ai poursuivi mon cursus avec un Master 2 (ex DESS) en ingénierie patrimoniale. J’ai approfondi ainsi mes connaissances en droit de la famille et en droit fiscal.
Fort de cette double culture juridique et financière, j’ai débuté ma carrière dans la banque en conseillant des dirigeants et des familles.
J’ai ensuite créé mon entreprise. Cela m’a permis de travailler davantage avec des avocats et des notaires. J’ai ressenti alors le besoin de développer mes compétences en droit des affaires.
En parallèle de la gestion de mon entreprise, j’ai obtenu le Master 2 Droit de l’Entreprise – DJCE de Nancy. Je travaille aujourd’hui au sein d’un cabinet d’avocats en droit des affaires après avoir cédé mon activité.
Ma profession est sensiblement la même depuis 15 ans au regard de la clientèle. Cependant son mode d’exercice est devenu plus technique et responsabilisant. La rédaction des actes m’offre aujourd’hui un espace de liberté et de créativité.
Quelles sont les raisons qui vous ont amené à choisir votre profession et votre lieu d’exercice actuels ?
J’ai choisi cette profession de spécialiste en ingénierie du patrimoine pour plusieurs raisons. Tout d’abord, les compétences sont multiples et touchent aux domaines juridiques et financiers.
Ensuite, cette profession nécessite une parfaite connaissance des clients et de leurs besoins. Dans le conseil aux dirigeants et aux familles, le facteur psychologique est aussi très présent.
J’y trouve depuis plus de 15 ans un équilibre entre l’humain et la pure technique professionnelle. Je suis en outre très intéressé par le monde de l’entreprise en général et les PME en particulier.
Là encore, la proximité avec les dirigeants permet de les accompagner à long terme et de nouer des relations de confiance. Rejoindre un cabinet d’avocats est synonyme pour moi de liberté et d’indépendance.
Sur le lieu d’exercice, je travaille principalement dans le grand Est de la France, parfois avec les pays limitrophes. C’est un équilibre subtil entre une sédentarité propice à la réflexion et des déplacements toujours utiles à la compréhension des modèles économiques des entreprises.
Visiter des usines, des laboratoires et des bureaux, rencontrer les dirigeants sur leur lieu de travail est à mon sens source de clairvoyance pour comprendre leurs besoins et mieux les conseiller.
Qu’est-ce que vous a apporté votre année d’étude au DJCE de Nancy ?
Comme je le dis souvent : « il y a eu un avant et un après DJCE ». Cette formation m’a transformé et m’a donné les clés pour appréhender le droit des affaires avec une grande liberté.
Je retiens de cette formation la complémentarité des enseignements, le niveau des enseignants, l’équilibre entre les universitaires et les professionnels et le point de vue global sur l’Entreprise.
L’émulation entre les étudiants est aussi une force. L’après DJCE n’existe pas puisque nous y restons forcément attachés.
Quel souvenir ou anecdote vous reste de votre année en DJCE ?
Beaucoup de souvenirs bien évidemment. J’y ai rencontré des étudiants, devenus pour certains aujourd’hui des amis.
J’ai effectué cette année inoubliable après une première expérience professionnelle de 10 ans.
J’étais à cette époque jeune marié et père de famille. Cette aventure a été possible avec le soutien de mes proches et aussi de mes « camarades » de promotion avec lesquels nous avons longuement partagé nos connaissances et nos expériences.
Nous nous sommes tous soutenus, lors des cours, des travaux à réaliser, des concours et aussi des recherches de stage.
Pour les corps universitaire et professionnel, nous avions une équipe pédagogique très impliquée et attentive à la cohésion de notre promotion.
Quel conseil donneriez-vous aux étudiants actuels et futurs du DJCE de Nancy ?
Je conseillerai aux étudiants de profiter de cette année pour tisser des liens d’amitié, pour partager leurs compétences, leurs doutes, leurs projets.
Le DJCE est souvent perçu comme un aboutissement par beaucoup d’étudiants. Il est pourtant le point de départ de nombreuses carrières choisies et non subies.
Enfin, je leur conseillerais « d’oser ». Pour beaucoup d’entre eux, le DJCE sera LA dernière année d’étude à la faculté de droit. Alors OSEZ découvrir de nouvelles matières, vous concentrer sur des sujets techniques, passer des concours, travailler en équipe.
La suite, vous la construirez…
Laurent PIERSON – Promotion 1993
Conseil patrimonial | STANISLAS PATRIMOINE - Nancy
Quel a été votre parcours universitaire et professionnel jusqu'à ce jour ?
Maîtrise de Droit des Affaires et Fiscalité à l’Université de Nancy puis DESS/DJCE à l’issue de cette formation universitaire.
Premier poste salarié en tant que juriste d’entreprise et fiscaliste puis poste de directeur régional salarié du cabinet GP FINANCE en tant que Conseil en Gestion de patrimoine
Création du cabinet STANISLAS PATRIMOINE en novembre 2000
Quelles sont les raisons qui vous ont amené à choisir votre profession et votre lieu d’exercice actuels ?
L’exercice libéral du métier de conseil en gestion de patrimoine combine les métiers du conseil juridique, fiscal et financier aux métiers de l’intermédiation, ce qui en fait un métier très varié. Quant au lieu d’exercice, il s’est imposé de lui-même pour des raisons familiales et est finalement peu important puisqu’une grande partie de mes clients sont extérieurs à la région lorraine ou même à la France.
Qu’est-ce que vous a apporté votre année d’étude au DJCE de Nancy ?
L’année du DJCE a été une année fondamentale dans le cursus universitaire dans le sens où l’ensemble des apprentissages initiés à partir de la première année jusqu’à la maîtrise ont pris un sens et une raisonnance les uns avec les autres à compter de cette dernière année qui a été un réel aboutissement de l’apprentissage universitaire.
Quel souvenir ou anecdote vous reste de votre année en DJCE ?
Le souvenir d’un aboutissement où se sont concrétisées des amitiés solides et pérennes qui perdurent encore aujourd’hui.
Quel conseil donneriez-vous aux étudiants actuels et futurs du DJCE de Nancy ?
Conserver en toute circonstance une grande curiosité intellectuelle et ouverture d’esprit, les matières pratiquées étant en constante évolution et très changeantes.
Pierre Jean GAUDEL – Promotion 2002
Cabinet de conseil juridique et financier et Ancien directeur du diplôme | Paris
L’initiative de mon ami Frédéric Ferry pour recueillir les souvenirs et conseils des anciens étudiants du DJCE Nancy est heureuse. Même s’il ne faut suivre aucun conseil, il faut savoir tous les écouter car c’est de la pluralité des influences que naît l’inspiration.
J’espère que l’on me pardonnera de répondre de façon détournée à la demande de conseils en citant la fable de Jean de la Fontaine Le Juge arbitre, l'Hospitalier et le Solitaire.
Puisse cette fable, à travers les âges, continuer d’inspirer ses lecteurs.
Trois saints, également jaloux de leur salut 1,
Portés d'un même esprit, tendaient à même but.
Ils s'y prirent tous trois par des routes diverses :
Tous chemins vont à Rome ; ainsi nos concurrents
Crurent pouvoir choisir des sentiers différents.
L'un, touché des soucis, des longueurs, des traverses
Qu'en apanage on voit aux procès attachés,
S'offrit de les juger sans récompense aucune,
Peu soigneux d'établir ici-bas sa fortune 2.
Depuis qu'il est des lois, l'homme, pour ses pêchés,
Se condamne à l'aider la moitié de sa vie:
La moitié ? les trois quarts, et bien souvent le tout.
Le conciliateur crut qu'il viendrait à bout
De guérir cette folle et détestable envie.
Le second de nos saints choisit les hôpitaux.
Je le loue; et le soin de soulager ces maux
Est une charité que je préfère aux autres.
Les malades d'alors, étant tels que les nôtres,
Donnaient de l'exercice au pauvre hospitalier,
Chagrins, impatients, et se plaignant sans cesse.
" Il a pour tels et tels un soin particulier,
Ce sont ses amis ; il nous laisse."
Ces plaintes n'étaient rien au prix de l'embarras
Où se trouva réduit l'appointeur de débats 3 :
Aucun n'était content ; la sentence arbitrale
A nul des deux ne convenait :
Jamais le juge ne tenait
A leur gré la balance égale.
De semblables discours rebutaient l'appointeur :
Il court aux hôpitaux, va voir leur directeur :
Tous deux ne recueillant que plainte et que murmure,
Affligés, et contraints de quitter ces emplois,
Vont confier leur peine au silence des bois.
Là, sous d'âpres rochers, près d'une source pure,
Lieu respecté des vents, ignoré du soleil 4,
Ils trouvent l'autre saint, lui demandent conseil.
" Il faut, dit leur ami, le prendre 5 de soi-même.
Qui mieux que vous sait vos besoins ?
Apprendre à se connaître est le premier des soins
Qu'impose à tous mortels la Majesté suprême.
Vous êtes-vous connus dans le monde habité ?
L'on le peut qu'aux lieux pleins de tranquillité :
Chercher ailleurs ce bien est une erreur extrême.
Troublez l'eau : vous y voyez-vous ?
Agitez celle-ci. Comment nous verrions-nous ?
La vase est un épais nuage
Qu'aux effets du cristal nous venons d'opposer.
Mes frères, dit le saint, laissez-la reposer,
Vous verrez alors votre image.
Pour vous mieux contempler, demeurez au désert."
Ainsi parla le solitaire 6.
Il fut cru ; l'on suivit ce conseil salutaire.
Ce n'est pas qu'un emploi ne doive être souffert 7.
Puisqu'on plaide, et qu'on meurt, et qu'on devient malade,
Il faut des médecins, il faut des avocats.
Ces secours, grâce à Dieu, ne nous manqueront pas :
Les honneurs et le gain, tout me le persuade.
Cependant on s'oublie en ces communs besoins.
O vous, dont le public emporte tous les soins,
Magistrats, princes et ministres,
Vous que doivent troubler mille accidents sinistres,
Que le malheur abat, que le bonheur corrompt,
Vous ne vous voyez point, vous ne voyez personne.
Si quelque bon moment à ces pensées vous donne,
Quelque flatteur vous interrompt.
Cette leçon sera la fin de ces ouvrages :
Puisse-t-elle être utile aux siècles à venir !
Je la présente aux rois, je la propose aux sages :
Par où saurais-je mieux finir ?
1. Jaloux de leur salut : Occupés par l’idée de leur salut.
2. En 1670, la Compagnie du Saint-Sacrement et l’Assemblée du clergé avaient souhaité que les évêques mettent sur pied des « bureaux pour les accords » avec l’aide de juges bénévoles, des « arbitres charitables », ayant mission de médiateurs. Il faut dire que la justice officielle était à la fois lente et coûteuse.
3. L'appointeur de débats : Le conciliateur qui arrange les disputes.
4. Pensée au Pr Christian Gosserez qui vivait au fond de la forêt vosgienne, près d’un étang.
5. Le prendre : « le » représente ici le conseil du vers précédent.
6. Le solitaire : Allusion à Port-Royal et à ceux qui y vivaient, dans le calme et la contemplation.
7. Ne doive être souffert : Tous les emplois ne doivent pas être rejetés.